En notes de pochette, Colin Blunstone fait un rappel qui aujourd’hui peut faire sourire "I used to sing with a group called The Zombies". C'est comme si à l'arrière de Ram, il y avait la mention "avant, j"étais membre des Beatles". En fait, il faut se replacer dans le contexte. Si aujourd’hui les Zombies sont vénérés et mondialement reconnus, comme le sont Love ou Nick Drake, ils n'ont eu qu'un succès d'estime de leur "vivant". Et pourtant, Odessey & Oracle - l'apogée des Zombies - est ce qui se fait de mieux en matière de pop anglaise. L'album va même jusqu'à établir une passerelle entre les amateurs éclairés et le grand public !

Quand on écoute les Zombies, c'est la voix de Colin Blunstone qui marque d'emblée. Une voix unique, délicate et gracieuse... Colin est même le chanteur pop que je préfère. One Year, premier album post-Zombies avait toutes les chances d'être excellent, d'autant plus qu'on y retrouve la paire Argent/White, autres figures du groupe emblématique. Au final, qu'en est-il ? Colin Blunstone a pris le temps nécessaire pour peaufiner son album, un an. Il ne déçoit pas. Plus encore, Colin signe un classique absolu en matière de pop baroque et de chambre. Il mêle sonorités seventies, classicisme (la fameuse reprise de Tim Hardin) avec un romantisme à la fois subtil et intemporel. One Year est un disque fondamental, comme peuvent l'être ceux de Nick Drake où de Left Banke.

Caroline Goodbye
https://www.youtube.com/watch?v=G7Pq9bcJgvw